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Sus à l’Âne mort!

Autant le dire, ces derniers mois j’ai été un âne mort.

Genre limite j’entendais les mouches voler autour de ma carcasse. La totalité de mon énergie a servi à lever mon pauvre corps de bon matin, à avaler un petit pain Pasquier devant un café et à affronter le métro pour accomplir mes tâches professionnelles avec la rigueur qu’elles demandent. Je suppose qu’il y a des moments comme ça, dans la life, où la créativité passe un peu à la trappe.

Des périodes où on est un gros mollusque bien mou et baveux. Le genre de mollusque qui préfère glander sur Facebook pour regarder des diaporamas sur son temps libre (du type « si les princesses Disney étaient grosses » ou « les princesses Disney version Bollywood » ou encore « si les princesses Disney étaient des mecs »), que de faire la moindre activité à valeur ajoutée. (Au passage, ce serait pas mal que les princesses Disney soient un peu plus grosses parfois).

Connectivitey!

Je me dis que c’est parce que le monde contemporain nous en demande beaucoup parfois. Je suis de la vieille époque moua. Être connectée en permanence, toujours à fond, c’est un peu beaucoup pour mes neurones. Au top dans le boulot, toujours au fait des tendances, toujours partante pour aller guinchey, toujours aware de ce qui se passe dans la societey (pardon pour les « ey », overdose de Swagg man) (si vous ne savez toujours pas qui est Swagg man, n’allez pas voir, c’est dangereux)…. Je veux dire, sérieux, est-ce que Victor Hugo, quand il était bien pépouf assis à son bureau en chêne massif, en train d’écrire des alexandrins à la plume d’oie, son téléphone vibrait à tout bout de champs pour lui parler de comme quoi SFR veut racheter Bouygues. Et de comme quoi à Cannes on a vu la culotte de Sophie Marceau. Et de comme quoi Norman il a posté une nouvelle vidéo.

Pourtant pas facile de deconnectey. Vu qu’on est toujours sollicitey.

Pourtant, je me dis qu’écrire, avec le temps et le recul que ça demande, c’est l’antithèse de l’instantanéité contemporaine. A l’heure ou toute info, toute sollicitation, importante ou pas, se déverse constamment dans nos vies, comment prendre le temps de réfléchir, d’analyser et de développer la moindre idée? Ceci est une question ouverte (si j’avais la réponse je ne serais pas un âne mort, CQFD).

Mais revenons-en à nos moutons. Ou plutôt à nos ânes. J’en ai soupé (soupey?) d’être un âne mort. Et comme c’est la fin de l’année scolaire, je me dit que le temps est venu de prendre des bonnes résolutions qui se déclinent en quatre points: Dormir plus/couper Internet de temps en temps pour écrire/manger de la salade/hiérarchiser les priorités. C’est le début de la résistance anti âne mort.

Et vous, vous avez des trucs pour retrouver la patate? Si oui je prends!

Je vous souhaite à tous un mardi plein d’énergie. Bisous!

PS: Au cas ou certains s’inquièteraient, l’âne sur la photo n’est pas mort. Il dort. Je ne suis pas trash au point de mettre des carcasses sur mon blog quand même 😉

 

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